Aline Korenbajzer, âgée de 2 ans. Photographie conservée Cercil. |
Elles se sont faites interner au camp de Beaune-la-Rolande, jusqu’au 25 août 1942, jour où elles ont été transférées au camp de Drancy. La guide nous a parlé des conditions de vie très compliquées qu’il y avait dans ces camps : pas d’hygiène, ni de confort… elles devaient vivre dans des conditions horribles, alors qu’Aline n’avait que deux ans. Trois jours après elles ont été déportées de Drancy pour Auschwitz, où elles sont arrivées le 31 août 1942. Elles ont directement été envoyées vers Auschwitz Birkenau, où elles ont été assassinées, le jour même, qui était aussi le jour du troisième anniversaire d’Aline. Cette histoire nous a bouleversées et particulièrement touchées car Aline et sa mère furent condamnées à mort sans aucune raison valable, tout comme des milliers d’autres Juifs. Cela dépasse l’entendement. Leur histoire est donc représentative de l’injuste enfer que beaucoup de personnes juives ont vécu pendant cette sombre période. Le visage d’Aline Korenbajzer qui incarne l’innocence a été choisi pour devenir le symbole du Cercil.
Lors de l’atelier sur la mémoire de la Shoah, notre guide nous a présenté un extrait du témoignage de
Rachel
Jedinak en 1941 (à gauche) et en 2015 (à droite).
source: article de La Nouvelle République, 22 nov.2012
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Après la guerre, il était difficile pour les juifs de parler et de raconter ce qui leur était arrivé : les gens préféraient parler de la France résistante. Rachel Jedinak s’est mariée par la suite avec un homme dont les parents et les sœurs avaient aussi été déportés et assassinés, et raconte qu’un jour, sa fille leur avait dit qu’ils étaient méchants car elle n’avait pas de grand-parents, contrairement à ses camarades de classe. Rachel Jedinak a alors expliqué touche par touche l’histoire de sa famille à sa fille, qui a été traumatisée. Elle ne trouva donc pas la force d’en parler. Ce n’est que grâce à ses petits-fils qui l’ont poussée à sortir de son silence, qu’elle s’est enfin exprimée sur son tragique vécu. Elle est aujourd’hui un témoin très important de l’histoire de la Shoah.
Cette visite du Cercil et cet atelier sur la mémoire de la Shoah nous ont permis de mieux comprendre l’enfer qu’ont vécu les juifs déportés, et également de comprendre à quel point en parler et s’en souvenir est important.
PIQUENET Noémie et HATTON Camille, élèves de 1S2, lycée François Villon à Beaugency.
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