vendredi 21 mars 2014

Traumatisme ?

Depuis deux nuits, je fais le même cauchemar...
Je suis, moi aussi, enfermé, interné, déporté (qu'importe le mot, Tal !), dans un camp de concentration (ou d'extermination, ou -précision dérisoire). J'y suis. Et je ressens une oppression, un malaise insupportables qui me réveillent presque. Pas complètement. J'analyse pourtant ma situation dans un demi-sommeil ; je comprends que c'est mon tour de vivre cette expérience, qu'elle est obligatoire, inévitable. C'est un univers carcéral en plein air. Je ne suis qu'"un" parmi d'innombrables, subissant la  même situation de privation, de torture physique et mentale. Je souffre dans mon corps, je suis trempé de sueur. Je dois me forcer au réveil, pour sortir de cette épreuve.
A trop vouloir jouer la distanciation sur place, à trop chercher à me protéger lors de la visite de Birkenau, j'ai sans doute refoulé l'horreur et maintenant c'est mon inconscient qui prend sa revanche.  Est-ce que l'écrire va permettre de la surmonter ?...
Ti-Tou.

1 commentaire:

  1. Merci de votre sincérité.
    On ne peut qu'être choqué par un tel déferlement de violence, en effet.
    C'est pourquoi il faut s'efforcer de maintenir une certaine distance avec les faits, si l'on ne veut pas sombrer.
    Un petit détour par l'exposition Gotlib au Musée d'art et d'histoire du judaïsme vous apportera une réconfortante leçon d'humour juif.

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