Regards d'historiens

Première journée au Mémorial de la Shoah, lieu de mémoire et d'Histoire, dans le quartier du Marais à Paris.
Cette journée, qui précède notre départ en Pologne, a permis de donner des clés de lecture pour appréhender Auschwitz dans sa complexité: camp de concentration, centre de mise à mort et lieu de mémoires.
Nous avons assisté à des conférences menées par des Historiens spécialistes de la question.
 
>la façade du bâtiment principal du Mémorial. 

• Quand s'opère le basculement vers un processus génocidaire, à l'échelle de l'Europe ?

  

  Georges Bensoussan.

A partir d'une analyse fine de la chronologie des mesures prises par les nazis contre les  juifs, Georges Bensoussan a expliqué que le processus de la solution finale, en germe dès le début de la guerre s'est radicalisé à l'automne 1941 dans le contexte de la mondialisation du conflit. Il a montré le rôle des différents acteurs.

• Comment expliquer le processus ?

Johann Chapoutot, par le biais d'une analyse des mots ( race, peuple, espace vital...) a montré l'univers mental qui explique la politique d'extermination nazie. Il a démontré que les racines de cet univers ne sont pas spécifiquement nazies  ni même allemandes, mais partagées dans l'ensemble des sociétés européennes depuis la deuxième moitié du XIXe siècle.

• Quelles sont les politiques de répression nazie ?

Tal Bruttmann met en lumière la place centrale que le camp de concentration occupe dans les représentations collectives, comme dans les manuels scolaires, alors qu'il n'est qu'un des outils de la politique de répression nazie.

Les comptes rendus exhaustifs de ces conférences seront déposés, sur ce blog à notre retour de ce séjour d'étude.